Pour sauver le climat, la solidarité et la biodiversité, on ne partira pas en guerre parce que le défi auquel on fait face n'est pas de ceux que l'on gagne avec des tanks et des généraux.
Après cela, continuerai-je la politique ? Bien sûr que oui. Parce que tout est politique et que je ne compte pas m’extraire du monde que nous partageons. On y fait tous de la politique, qu’on le veuille ou non et je préfère la faire que la subir.
Au risque de paraitre fayot, stakhanoviste ou traitre à la cause, je le confesse : faire grève m’insupporte au plus haut point. Chaque arrêt de travail me démange comme un caillou dans la chaussure et chaque journée perdue m’apparait comme
Il y a quelques mois, dans ma ville, un homme, excédé de voir, tous les matins, en allant prendre son train, une publicité pour une voiture sur écran géant a simplement coupé la prise. Le temps d’un instant, il a simplement fait cesser l’arrivée électrique d’un écran publicitaire consommant autant de courant que plusieurs ménages à l’année. Ce crime lui a valu une arrestation musclée et de porter le chapeau du train mis en retard « par sa faute »... du fait de son arrestation, en réalité.
À quoi ressemblerait un journal qui jouerait volontairement à l’ascenseur émotionnel avec les cœurs de ceux qui, comme moi, aspirent à voir un monde un peu plus aligné sur les enjeux de dérèglement climatique et la chute de biodiversité? En cette fin du mois d’octobre 2022, ça donnerait quelque chose comme :
Fondamentalement, je ne crois pas qu’on puisse changer le monde sans la volonté farouche de regarder les germes de bonheur qui poussent entre les pavés. La révolte, la colère, l’indignation contre les océans de bitume, ça prend aux tripes, certes, ça mobilise le temps d’une manif, d’un coup de gueule, d’un débat puis on s’y écrase, on se noie dans l’amer du désespoir.